Calibre RVI2023
Spécifications du Mouvement
Référence
RVI2023
Diamètre
36.8mm
Hauteur
6.69mm
Rubis
31
Fréquence
2.5 Hz ( 18'cta A/h)
Réserve de marche
(minimum) 80 Heures
Balancier
Annuaire en palladium à 4 vises de réglages
Pont et coque de balancier
en Titane
Rochet de Barillet
avec une plaque additionnel en argent, gravée, ciselée et émaillée grand feu
Toupie centrale du micro-rotor
Platine
Pour cette première innovation, Dominique Renaud a choisi de revisiter la fondamentale reine de l'horlogerie mécanique : l'énergie. Elle prend sa source dans le rotor de la montre automatique. Un mecanisme ayant peu évolué depuis sa mise au point industrielle entre les années 1930 et 1940.
Le micro-rotor est plus élégant et ne masque pas la mécanique. En contrepartie c'est un système de remontage sensible au rendement très faible. Il nécessite donc une grande amplitude de mouvement. Or il est constamment stoppé par des forces contraires stoppant son accélération : quand le porteur tape sur un clavier par exemple.
Le défi horloger est de trouver un moyen de restituer toute cette énergie qu'un micro-rotor classique est incapable de convertir. Avec une solution dans le champ de la micromécanique, sans l'appui d'une tierce technologie.
C'est au centre du rotor que Dominique Renaud trouve le moyen d'installer le mécanisme auxiliaire. Un choc trop important risquerait cependant de tout casser. Il imagine donc un ressort intermédiaire au rôle double de propulseur et d'amortisseur. Tout comme un cordage de raquette de tennis, il emmagasine l'énergie et la restitue telle une catapulte.
Ce ressort dansant littéralement au cœur du rotor est baptisé «le danseur».
Une grande spire relie l'axe et le volant d'inertie, c'est la catapulte. Un bras de ressort part de l'axe dans le sens opposé : l'amortisseur. C'est une sorte de pied muni d'un talon, qui viendra taper dans une butée en cas de choc violent. Sur l'axe, le ressort fonctionne comme une pince, crantée, dont la mâchoire supérieure forme un cintre. Ce cintre fonctionne comme une sécurité active : il est rigide en temps normal et fixe le volant d'inertie sur l'axe.
En cas de choc, le pied tape sur la butée et pousse sur le cintre, qui débraye et se désolidarise de l'axe, puis se remet en place une fois le choc passé et l'énergie emmagasinée est restituée.
Comme toujours avec Dominique Renaud, l'invention est d'abord testée sur une maquette à grande échelle, les calculs viennent ensuite. Avancer sur un terrain non balisé par les théories, c'est le quotidien des praticiens entourant l'horloger. La véritable complication commence : les méthodes de calcul habituelles pour le micro-rotor sont ici inapplicables. Aucun outil de contrôle n'est capable de quantifier l'amélioration du rendement.
Avec Julien Tixier à la réalisation, le programme Monday ne se limite pas à l'invention : un nouveau calibre complet a été dessiné autour du micro-rotor à danseur. Centrée sur la production d'énergie, la mécanique est au cœur du design.
Du micro-rotor au barillet, du barillet jusqu'au balancier, les finitions donnent le ton. Le spectacle est contemporain et haut de gamme : anglage main, poli bloqué sur titane, balancier palladium.